La 16e Conférence des Parties (COP16) sur la lutte contre la désertification, se tient en ce moment en Arabie Saoudite. Elle met en avant l’urgence d’agir face à la dégradation des terres qui menace la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et la biodiversité mondiale.
La cérémonie d’ouverture a marqué le coup d’envoi des discussions cruciales. Le président élu de la COP16, le ministre Saoudien de l’Environnement, a présenté l’Initiative Verte Saoudienne, qui vise à restaurer 14 millions d’hectares de terres. Ce projet reflète une volonté de coopération internationale renforcée.
Le secrétaire exécutif de la Convention a quant à lui, rappelé que 40 % des terres mondiales sont touchées par la désertification, avec des impacts majeurs sur les populations vulnérables, notamment les femmes, qui possèdent seulement que 13 % des terres agricoles.
Au cours de ces trois premières journées, il y’a eu des séances de partage d’expérience, d’approche et plusieurs thématiques ont abordées dont entre autres : atteindre les objectifs de neutralité par la restauration des habitats des oiseaux qui sont les indicateurs clés de la restauration des écosystèmes, ont été au cœur des discussions. Sur cet aspect, le Burkina Faso a présenté des initiatives locales efficaces, qui sont basées sur la régénération naturelle assistée et l’implication des femmes dans la reforestation. Mais aussi l’Éducation et résilience à la sécheresse. Des outils comme la science citoyenne et les systèmes d’alerte précoce ont été présentés pour sensibiliser et renforcer les capacités des communautés locales. Dans la même dynamique, un accent a été mis sur le leadership féminin.
Une session spéciale qui indique le rôle des femmes dans la gestion durable des terres a également été abordée. La Ministre de l’Environnement et du Développement Durable de la Guinée a, dans cette session mis en avant les initiatives de la Guinée en matière de lutte contre la dégradation des terres et la sécheresse par la mise en œuvre des actions de reforestation et des pratiques agricoles durables. Guinée Écologie en tant qu’organisation de la société civile partage ses expériences et acquis dans la protection et la restauration des espaces dégradés en Guinée.
C’est dans le même ordre d’idée que le président de la COP16 a annoncé que l’Arabie Saoudite soutiendra à hauteur de 150 millions de dollars sur dix ans le partenariat mondial pour la lutte contre la sécheresse. Ce partenariat vise à restaurer les terres dégradées et à protéger les populations vulnérables des crises environnementales.
Il est aussi évident que les actions collectives et inclusives sont d’une importance capitale pour faire face à l’urgence écologique, assurer les engagements pris pour ouvrir une voie vers un avenir plus résilient et durable pour les générations futures.
Aliou DIALLO
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